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Najah Zarbout

Après des études à l’Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax, Najah Zarbout est reçue à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne où elle obtient un doctorat en Arts et Sciences de l’Art. Elle occupe actuellement un poste de maître-assistant à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Sousse.
Najah Zarbout s’intéresse à des sujets liés à l’actualité, à l’individu et à la société contemporaine. Ses réalisations plastiques traitent du rapport à l’autre dans ses différents aspects. Elle propose ainsi une métaphore de l’humain dans sa soumission ou sa désobéissance et invite le spectateur à un voyage imaginaire à travers la matière du papier. Derrière ses œuvres à priori ludiques se cachent des sujets profonds et osés. Sa pratique artistique prend des formes diverses, allant du dessin à la vidéo, en passant par la photographie et l’installation. Elle développe, depuis quelques années, une démarche axée sur le découpage. Du gaufrage au pliage ou à la lacération, dans des combinaisons diverses mêlant lumière, lignes et entailles, elle provoque un dialogue avec le papier.
En 2018, Najah Zarbout a représenté la Tunisie à la Biennale de Dakar (Sénégal). En plus d’un nombre important d’expositions personnelles et collectives, son travail a été montré dans plusieurs foires et salons (Tunisie, France, Suisse, Belgique, Maroc, Koweït…) Elle est lauréate du Grand Prix Arts Plastiques du festival « Ici et demain » en 2008 (France).

[•]Née en 1979 à Ben Guerdane, Tunisie[•]Vit et travaille à Sousse, TunisieFB@najahzIG@najahzarboutWebwww.najahzarbout.comShare

Œuvre présentée

FLYING ARCHIPELAGO – 2023
Alfa, son.
Dimensions variables
Tissage : Mahbouba, Fatma, Gouta, Mabrouka, Massouda et Meriam Hleli (Kasserine)
Composition sonore : Étienne Gillet

Originaire de l’archipel de Kerkennah, ayant étudié et vécu dans plusieurs régions de la Tunisie, de culture à la fois insulaire et continentale, Najah Zarbout est travaillée par les questions de l’isolement, de l’entre-deux, des limites, des racines et de la relation à l’autre. Son œuvre s’en nourrit en permanence. Ses compositions racinaires découpées dans des papiers blancs ou translucides, ses cadres définis à l’avance, ses perspectives écrasées, ses petits personnages fuyants, témoignent à la fois de son expérience de l’insularité, de la fragilité des écosystèmes iliens surexposés aux conséquences du changement climatique et à la nécessaire ouverture sur les autres.

Organisée à l’horizontale en un ensemble d’ilots suspendus, l’installation de tapis tissés en alfa, cousus entre eux et disposés en strates se déploie sur plusieurs niveaux. L’ordonnancement des îlots, le jeu de niveaux permet aux spectateurs de s’imprégner de l’étendue de l’œuvre, d’être proches de la matière et du travail et mode de tissage si caractéristique de la région de Kasserine. Les procédés de tissage des tapis en alfa de la région combinent deux états de la matière : un alfa apprivoise et dompte par la main d’un côté et un alfa laissé à l’état de presque nature de l’autre. L’artiste se saisit de cet état pour intégrer des tresses d’alfa de forme racinaire et de différentes longueurs pouvant parfois atteindre le sol et envahir les cimaises. Tout en évoquant un enracinement rhizomique, l’installation Flying archipelago invite à un voyage entre Kasserine et les îles Kerkennah, entre un archipel en sursis et une steppe affaiblie par la pauvreté.

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