Skip to content Skip to footer

Sara Ouhaddou

Sara Ouhaddou a étudié à l’École Olivier de Serres à Paris. Née en France au sein d’une famille marocaine, sa double culture nourrit sa pratique artistique comme un dialogue continu. Elle parvient à établir un équilibre entre les formes artistiques traditionnelles et les conventions de l’art contemporain, dans le but de replacer les continui- tés culturelles oubliées de la création artistique dans de nouvelles perspectives. Elle travaille in situ, créant des œuvres basées sur des rencontres avec des communautés, des artisans et des chercheurs, tout en explorant des sites patrimoniaux et des objets. Chacune de ses œuvres est un projet d’apprentissage, d’échange de connaissances et d’histoires intimes ou universelles.
Sara Ouhaddou a participé aux expositions suivantes : Trilogie marocaine (2021), Museo Reina Sofia, Madrid, Espagne ; Global Resistance (2020), Centre Pompidou, Paris, France, Biennale Manifesta, Trait-Union, Marseille (2020), Our world is burning, Palais de Tokyo, Paris (2020), Festi- val d’art islamique, Sharjah (2017–2018), Crafts Becomes Modern, Fondation Bauhaus Dessau, Allemagne (2017); Biennale de Marrakech, Maroc (2016).

[•]Née en 1986 à Draguignan, France[•]Vit et travaille entre Marrakech et ParisFB@ouhaddou.saraIG@ouhaddou_saraWebhttps://ouhaddousara.comShare

Œuvre présentée

JE DE RÔLE – 2023
Flij tissé main, laine de mouton, laine de chèvre, laine de dromadaire, fil de laine de mouton, acier brut.
Partie sonore : bande son, une enceinte colonne.
Lieux de production : Nefta, Rejim Maatoug, Kebili, Tunisie.
Collaboration avec Olfa Trabelsi et toutes les artisanes impliqué, Jihad (artiste sonore)

Au travers d’une œuvre pluridisciplinaire, Sara Ouhaddou aborde les différents défis auxquels sont confrontées les communautés d’artisans et étudie comment l’art peut être utilisé comme un instrument de changement économique, social et culturel. Elle travaille à partir d’un contexte défini, créant des œuvres basées sur des rencontres avec des communautés, des artisans et des chercheurs, tout en explorant des sites patrimoniaux et des objets. Chacune de ses œuvres est un projet d’apprentissage, d’échange de connaissances et d’histoires intimes ou universelles.
Dans sa quête autour des habitats primitifs, Sara Ouhaddou s’intéresse à la tente traditionnelle du grand sud tunisien. De ses recherches, elle découvre un personnage multitâche nommé Raggem. Il serait passé de village en village apprendre aux femmes les techniques de tissage, aurait catalogué les motifs et dicté les couleurs. Dans la même logique de transmission, l’artiste s’intéresse à celui qui s’apparente à être son double et dont elle ne retrouve aucune trace formelle. Dans la mémoire de ce fantôme, elle écrit une partition de couleur pour des tisseuses de Flij du sud du pays. Si la largeur, de 50 cm, est d’usage, la longueur et la position nous ramènent à la position pénible de tissage à même le sol. Les hauteurs, quant à elles, ramènent à l’habitat.
Dans un jeu visuel, les couleurs sont celles possédées par les artisanes. Les fibres naturelles des poils de chameaux, de chèvres et de moutons se mêlent aux teintes de l’industrie. En bande, les points de vue se dessinent en déambulation. Horizontalités et verticalités scandent l’espace intérieur et convoquent la forme de la tente absente.