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Mohamed Amine Hamouda

Mohamed Amine Hamouda a rejoint le lycée pilote des arts d’El Omrane à Tunis pour poursuivre sa formation afin d’obtenir une maîtrise en arts plastiques, spécialisation en peinture, suivie d’un master en esthétique et techniques des arts de l’Institut supérieur des Arts et Métiers de Gabès (Tunisie), où il est actuellement enseignant.
Le travail de Mohamed Amine Hamouda explore et étudie les ressources botaniques, maritimes et naturelles de Gabès pour créer des supports qui documentent et interprètent la situation menaçante de la biodiversité et de l’écosystème de la région en raison de l’intervention industrielle pour susciter de nouvelles possibilités et des réponses pour les questions sociales, environnementales et questions économiques.
L’exploration de la biodiversité de la côte sud, l’examen de la flore de Gabès a permis à Mohamed Amine Hamouda de fabriquer des pigments naturels, des colorants et des couleurs de peinture illustrant son processus de révélation, de recherche et de développement de la pratique artistique qui étudie et documente la nature et le patrimoine culturel de la région. Utilisant la peinture, les collages
et l’installation et présentant l’unité de paysage dans un nouveau format, l’alchimiste expérimente continuellement l’écosystème unique de l’oasis pour créer de nouveaux médiums.

[•]Né en 1981 à Gabès, Tunisie[•]Vit et travaille à GabèsFB@med.a.hammoudaIG@mohamed_amine_hamoudaWebhttp://mohamedaminehamouda.comShare

Œuvre présentée

NAR WE JOMMAR (Feu et cœur de palmier) – 2023
Ensemble de 5 sculptures tissées sur une structure métallique démontable. Hauteur variant de 260 à 360 cm. Diamètre variant entre 50 et 90 cm.
Diverses fibres végétales issues des oasis de Gabès dont tiges de palme, branches de palmiers, soie extraite des tiges de corète, scripus, quenouille.

Mohamed Amine Hamouda développe depuis plusieurs années une œuvre en rapport étroit avec l’oasis de Gabès. L’état actuel de dégradation de cet écosystème l’a amené à explorer le potentiel plastique des matériaux issus de cet environnement et à mettre en place une gamme de matières et un vocabulaire extrait directement de la fibre. Ses œuvres sur papiers artisanaux fabriqués par lui-même, ses compositions en fibres pigmentées tirent directement leurs plasticités et matérialités des oasis de sa région.

Nar we Jommar est la manifestation concrète de plusieurs phases d’essais expérimentaux portant sur la flore oasienne et constitue la première réponse d’ordre sculptural de l’artiste.  Par couches superposées et alternées, l’œuvre tissée intercale des gammes de matériaux et de matières jamais prospectés en tant que tels auparavant (tiges de corète, tiges de palme, scripus…) Considérés comme des déchets, les matériaux de ces sculptures en colonnes – exprimant à la fois la verticalité des usines polluantes et l’aplomb des palmiers – sont prélevés directement au pied des palmiers ou en bordure des séguia (canaux d’irrigation artisanaux creusés à la bêche), récupérés auprès d’agriculteurs locaux. En s’engageant pour l’oasis et ses problèmes récurrents, en explorant les richesses délaissées de ses biotopes, Nar we Jommar croise pratiques artistiques et écologie tout en prospectant de nouvelles voies pour l’adoption et le développement de nouveaux matériaux à la fois abondants et immédiatement disponibles.

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